Valérie, 42 ans - Architecte - Paris

« Les métiers de la décoration ont été galvaudés dans les années 80 autour de quelques grands noms. Il y avait un côté « branché ».  Aujourd’hui, je pense que les gens reviennent à leur propre identité, à leur façon de vivre dans la définition des projets. Les meilleurs agenceurs  sont ceux qui ont acquis une spécificité, un vrai savoir-faire technique, scénographique ou stylistique ».

Votre formation ? Votre fonction ?

Je suis architecte, diplômée de l’ENSBA (École Nationale Supérieure des Beaux Arts). Je suis associée à un autre architecte et à un designer qui vient de l’industrie à l’origine.

Travaillez-vous avec des décorateurs ou architectes d’intérieurs ?

Je fais parfois appel à des agenceurs qui sont constitués de designers, architectes et décorateurs d’intérieurs.

Pour quels genres de missions ?

Généralement pour la finition, c’est un travail d’ensemblier ou pour une demande très scénographique comme par exemple « la griffe » d’une marque ou d’une enseigne dans ses locaux. C’est une approche esthétique. Sur cette partie « agencement et décoration intérieure » les métiers sont proches. Nous sommes capables en tant que cabinet d’architectes et designers de le faire, mais souvent, nous allons chercher une compétence très technique (ébénisterie, tapissier, nouvelles technologies de l’image) ou un style particulier à l’extérieur. Ça nous décharge dans le poids de notre travail.

Est-ce que les agenceurs vous aident à la conception  des projets ?

Non, nous concevons. Ils interviennent pour la mise en œuvre, mais ils nous aident en amont à définir le projet pour la partie finition.

Qu’est-ce qu’un bon décorateur ou architecte intérieur à votre sens ?

Quelqu’un qui raconte une histoire, celle qu’on a imaginé avec le client, celle qui va lui permettre de vivre dans des espaces qui lui conviennent. Une belle photo de déco, n’est rien. Ce qui compte c’est la valeur d’usage du produit fini : l’utilisateur doit s’y sentir bien.